L'exil des pieds noirs
45 ans ont passé!
En quelques mois entre la fin du printemps et septembre 1962, 900 000 Français, Européens de toutes confessions, quittèrent le pays dans une situation de chaos et un mouvement de désespoir. Les journaux à l’époque ont parlé d’une invasion de gens douteux, note l’historien Jean-Jacques Jordi. Très vite, Marseille, cité ouvrière déjà en proie à une crise du logement, a été au bord de l’explosion. Elle a mal accueilli les rapatriés.Rentrant en France avec mon régiment en octobre 1962,j'ai vu des pancartes... »retournez chez vous » (et pourtant le plus gros du rush était passé!)L’éparpillement des familles en Métropole, la mauvaise image des Pieds Noirs et le racisme dont ils sont victimes provoquent ensuite dépressions et silence.Nombreux sont les rapatriés agés qui ne supporteront pas les rigueurs de l'hiver 1963.Ma grand mère anastasie Muntaner ne se réveillera pas aprés une nuit glaciale dans un logement pratiquement sans chauffage.(un tout petit poèle à pétrole insuffisant!)allongée avec ma mère dans le même lit. Ma mère,elle subit de nombreuses dépréssions jusqu'à sa mort ,en janvier 1971.D'autre part,aux difficultés de logement s'ajoutait celle de trouver un emploi pour survivre.Seuls les fonctionnaires n'avaient pas ce souci.(ainsi que les pieds noirs aisés qui avaient anticipé leur retour et qui étaient déjà installés!!!)Convaincus de ne pas revenir, les Pieds Noirs chercheront alors à s’intégrer à tout prix et laisseront, pendant des années, les rumeurs, les idées fausses et les moqueries se multiplier.Aujourd'hui,bien que je sois pour une réconciliation totale,je pense que nous devons transmettre l'histoire de notre communauté contrainte à la plus importante migration du vingtième siècle, à nos enfants et petits enfants.
notre rose résiste aux attaques du temps .Elle est magnifique.....
et éternelle !
Pour terminer,ce joli poème d'une compatriote:
Respire à pleins poumons cette odeur généreuse C'était la joie, le rire, c'était le bonheur ! Odette TREMELAT LEGAY |