Alger-délabrement des immeubles du centre ville
67 immeubles ont été détruits dans la commune d’Alger-Centre depuis 1998. Un tralala semble entourer l’immeuble La Parisienne situé à la rue Sergent Addoun (ex-Monge), après son effondrement partiel le 30 décembre. Une pétition circule sur la Toile à cet effet.(voir Article -el wattan du 06/01/08Alger info)
Souami Mohamed Adel, architecte ,est enseignant à l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger (EPAU) . Partisan de la sauvegarde de la Parisienne et de tous les immeubles d’Algérie considérés comme patrimoine national, il appelle à la réfection du bâtiment en question et la préservation de son architecture. «Par ce geste barbare de destruction d’une œuvre unique en son genre, nous nous inscrivons fatalement dans une logique anticivilisatrice», écrit-il (El wattan du 08/01/08)
Pour voir la pétition,cliquer ici:
Le problème ne date pas d'hier:
-extrait d'un article paru en 2004 sur Algérie-dz.com:
Le vieillissement du patrimoine à Alger est une réalité indéniable. Et pour cause, une massive et violente opération de démolition de quartiers entiers est actuellement de mise dans plusieurs endroits de la capitale.
(dimanche 28 mars 2004. )
Délabrement
La cause fondamentale du délabrement
des habitations à Alger est l’absence totale d’une prise
en charge du patrimoine immobilier. La loi 81-01 portant cession du
patrimoine immobilier a vu la disparition de la fonction de concierge
et autres syndics d’immeubles. Cette loi n’a pas permis la
poursuite des actions élémentaires d’entretien.
Ajoutez à cela, la faculté d’user et d’abuser de
tout type de transformation que le citoyen a apporté au
patrimoine devenu une propriété privée en
l’absence totale des autorités. Le patrimoine immobilier
d’Alger est en danger.
Ce patrimoine se trouve actuellement
dans une fragilité qui risque, à la moindre secousse
tellurique, de connaître une catastrophe.
Ameziane Mokrane, L’expression
(Source:le web pedagogique)
Les immeubles construits sous le Second Empire occupent une place importante dans l’image du paysage urbain.Leur uniformité a immédiatement frappé les contemporains
1)Quel était leur hauteur maximale? La hauteur devait être proportionnelle à la largeur de la rue: les élévations maximales sont de 11,80 ou 14,60m pour les voies anciennes inférieures à 7,80m ou 9,74m. La hauteur peut être portée sur les boulevard de 20 mètres de large, à 20 mètres à condition que l’immeuble ne comprenne pas plus de 5 étages .
2)Quelles obligations devaient être respectées pour leur construction? Quel est l’ idéal haussmanien? Les maisons de chaque îlot devaient avoir les mêmes hauteurs d’étage et les mêmes lignes principales de façade, des façades à pierre de taille, avec balcons, corniches et moulures afin que l’îlot forme un seul ensemble architectural. L’immeuble haussmanien ne doit pas comporter plus de 5 étages au dessus du rez -de chaussée. L’emplacement de la cour des immeubles est précisément figuré dans le plan de la parcelle au moment de la vente.
3)Combien d’étages comprend - il?
Il comprend 5 étages au dessus du rez de chaussée
les balcons se trouvent souvent au 1 étage et au 4 e au dessus
du soubassement (avec entresol et boutique) le rez de chaussée
peut être occupé ou non par des boutiques; le bel étage
correspond au 2ème niveau au dessus du rez de chaussée;
il comprend souvent un balcon filant sur toute la façade.
la décoration: Les pilastres limitant latéralement la façade, pourtant préconisés dans les cahiers des charges, sont plutôt rares .D’une manière général ,les balcons deviennent plus nombreux et la décoration plus riche avec le temps.
4) De quel côté se trouve se
trouve l’enfilade? quelles pièces comprend -elle?
L’enfilade (succession linéaire de pièces
desservies par une batterie de portes longeant la façade ),
située en façade, dessert les pièces de
représentation: un salon , une salle à manger et une ou
plusieurs chambres.
5) Qui y habite? Cette enfilade existait déja dans les hôtels particuliers habités par la noblesse au XVIIIème siècle; on la retrouvera dans les demeures de la haute puis de la moyenne bourgeoisie.
Description d’une façade d’immeuble: 1. Rez de chaussée qui peut comporter ou non des boutiques. 2. L’enfilade(succession linéaire de pièce desservies par une batterie de portes longeant la façade)se trouve au 2e étage au dessus du rez de chaussée, appelé aussi «le bel étage».Il s’agrémente souvent d’un balcon filant sur toute la façade. 3.Le 3e étage comporte aussi des balcons mais pas tous filants et aussi des travées. 4.Le 4e étage comporte des balcons filants. 5. Le dernier étage comporte des balcons; c’est une attique légèrement en retrait.