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2 juin 2008

Guyotville et la madrague

La_petite_plage

La petite plage de la madrague dans les années 50
Guyotville2006_3Guyotville(Aïn Benian)
Historique

L’arrêté de création du village de Aïn-Bénian a été signé par le Maréchal BUGEAUD Gouverneur de l’Algérie, le 19 avril 1845. M . TARDIS Capitaine de la marine marchande est nommé à la tête de cette nouvelle ville annexe de la commune de DELY IBRAHIM.

M.TARDIS sera chargé de bâtir une ville de pêcheurs entre le Cap-caxine (phare) et la Ras-Acrata (El Djamila). Il s’engage à construire 20 maisons avant la fin de l’année 1846. Il propose le nom de son supérieur le Comte GUYOT comme nom de ce village. Le Maréchal SOULT attribue le nom de GUYOT-VILLE à ce village Algérien par décision ministérielle le 04 Août 1845. Néanmoins, cette décision ne sera officielle qu’en 1856, suite au remplacement du Maréchal SOULT par le lieutenant - général MOLINE qui s’opposa à cette dénomination.

Aïn-Bénian avant la colonisation

Lorsque les troupes françaises débarquaient à Sidi Ferruch, le 14 juin 1830, sous les ordres du Maréchal Debourmont, ministre de la guerre du roi CHARLES X, cette ville n’existait pas encore.

Du fait de la composition géographique, Aïn-Bénian n’était accessible que par Chéragas, toute communication avec Alger par le bord de mer n’était pas possible, le Grand Rocher constituant un barrage infranchissable. Aucune population n’habitait donc cette terre.

Cependant, l’allure désertique de la région n’est qu’apparence, car les recherches archéologiques démontrent que l’endroit est connu et habité depuis des temps immémoriaux.

En 1840, Berberger découvre les dolmens de Béni Messous, dont le nombre approximatif a été de plus de 250 dolmens. D’autres chercheurs ont fouillé la région. On cite le Dr Bertherand en 1868, MrKuster en 1883, MrGoux entre 1899 et 1904, le Dr Marchand en 1931 et enfin le Dr Gabriel CAMPS en 1953, ce qui explique l’intérêt archéologique de la région.

Ces recherches ont mis en évidence le passage de plusieurs civilisations à travers les temps:

-Période Troglodyte: toute une série de grottes témoigne de l’établissement d’une population troglodyte fort ancienne: grottes du grand rocher et des carrières Anglade et Sintés, les grottes à l’Ouest du village, grotte de la Pointe Pescade , grotte des Bains Romains, grotte de Cap Caxine.

-Période Antique: Cette période est marquée par l’existence de dolmens sur la rive droite de l’Oued Beni Messous. Ces dolmens sont des cases rectangulaires, longues de 2 m en moyenne, larges de 1 m , formées de quatre pierres brutes plantées verticalement mesurant 1,20 m à 1,50 m de haut, la dalle de couverture dépasse rarement les 2,20 m de longueur. Chaque case funéraire contient 5 à 8 ossements d’individus d’âge et de sexe différent aux crânes dolichocéphales longs et étroits.

Outre ces ossements, de nombreux objets poteries en terre cuite, cruches et écuelles à dessins géométriques comparables à ceux des objets que fabriquent les berbères de nos jours, des bronzes (bracelets, fibules, bagues), des flèches et pointes de silex, des haches polies, ainsi qu’une lampe punique (lampe de Carthage), ce qui fait penser quelle est importée par des commerçants Carthaginois, trois siècles avant J.C. Mais le Dr Gabriel CAMPS en 1953 émet une autre hypothèse: cette nécropole pourrait être bien antérieure à l’établissement punique (époque Carthaginoise). C’est peut être vers l’ouest du côté du Maroc, où est démontrée l’existence d’une civilisation du bronze bien antérieure au 3 eme siècle avant J.C. En effet la similitude avec certaines céramiques Marocaines et ibériques confirmerait cette hypothèse.

-Période Romaine: il existe de nombreux vestiges de la civilisation romaine implantés autour de la route romaine (l’actuelle rue colonel si M’hamed), à l’îlot et au bord d’El Djamila (surtout à la Ras-Acrata ). Ces vestiges romains ont été détruits lors de la construction du village colonial en 1847. Ajouté à cela, les vestiges romains implantés autour d’une source d’eau indiquent les premiers faits urbains qui ont donné naissance à la ville, ainsi que deux parcours: le parcours reliant Alger – Cherchell et le parcours taillant reliant Aïn-Bénian –Chéragas.

-Période Turque: Marquée seulement par la présence d’un palais turque d’été, qui a appartenu au trésorier du Bey d’Alger (DAR SIDI M’HAMED EL-KHAZNADJl ). Cette ancienne demeure se trouve à cheval sur le plateau du grand Chéraga et sur celui de Ain-bénian. Le domaine EL-KHEZNADJI a une importance de 144 Ha, on l’appelait la maison du repos, puisqu’elle est plus ombrée, fraîche et pleine de verdure. Le domaine possède aussi un petit aqueduc qui relie un énorme bassin que remplissait l’eau des sources naturelles. De l’autre côté du ravin qui traverse la propriété, des canalisations permettaient d’irriguer des orangeraies qui bordaient la route et venaient alimenter une grande piscine où les maîtres de la propriété venaient prendre des bains.

Malgré les apparences, il est admis aujourd’hui que la ville de Aïn-Bénian, et ses environs, sont parmis les régions les plus anciennement peuplées de l’Algérie. «Source association culturelle universitaire Nabla»

Blason_de_Guyotville

Blason de Guyotville

Voir un extrait du livre du docteur Pelissier,que je remercie ici,de m'avoir aidé à retrouver mes cousins et cousines de Guyotville en septembre 2006.:

Guyotville__Livre_Dr Pelissier

Voir aussi →Le blog des anciens guyotvillois : http://guyotvillois.com/blog/

Vue_sur_sidi_ferruch_depuis___Ras_acrata__

La pointe de Sidi ferruch(vue depuis Ras Acrata)

147_Le_Cap_Caxine

Le cap caxine                                        

153_Ecole_Filles_de_Guyotville

L'école de filles

 

                                     Ras_acrata_vue_de_la_villa_des_RANDO_

                                                                        Vue aérienne -1950

La madrague-Ras Acrata:

Création d'une promenade et d'une plage artificielle:

Actuellement les travaux commencés en 2007,pour la création d'une promenade partant du port et se terminant par une plage artificielle,au niveau de la villa ''Jaubert'' (alors que l'on a supprimé la petite plage!) se poursuivent,suscitant des réactions de la part des défenseurs de l'environnement qui craignent un ensablement à cause de la modification des courants.voir:
El Watan :: 18 juillet 2007 :: « C’est une baignoire »
El Watan :: 1er septembre 2007 :: La beauté d’autrefois n’y est plus

DSC00433 

Maquette du projet en cours de réalisation

La_Madrague_11_nov_2007_

   Début des travaux(autommne 2007)

 

agradissement_crique1

Ceci ne sera plus qu'un souvenir.........(niveau plage artificielle,bas villa Jaubert)

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Commentaires
J
je suis né a la madrague en 1933 merveilleuses années jusqu' en 1962 bien sur mon père avait un palangrier avec un moteur BAUDOUIN monocylindre et la pêche etait notre principale occupation puis nager, jouer au ballon,faire de la voile,du ski nautique,tout le monde connaissait tout le monde,
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M
Je recherche ma maison boulevard du Panorama a Guyotville tout en haut du boulevard, année 1960,il y avait aussi la villa de ma grand mère ouy je suis née
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Z
Bonsoir !En effet il est 23 heures et j'envoie ce message d'Allemagne...La Madrague c'est mon enfance...Pas toute mon enfance ,uniquement les dimanches et les lundis d'été ,de l'âge de 5 ans jusqu'à mes 17 ans...J'en ai 75 maintenant...Mon père était vendeur de charbon à El-Biar et l'été venu,j'attendais avec une impatience folle de pouvoir retourner à la Madrague...C'est là que j'ai appris à nage,seul.Comme j'étais fier le jour où j'ai traversé la passe en nageant,direction la plage bien sûr!!!..Là il y avait ce cabanon où j'ai mangé les meilleures (et les seules vraies) frittes de ma vie ..On les voyait même éplucher les pommes de terre...et les meilleures brochettes ...J'attendais aussi avec impatience l'été car toute la semaine je me préparais pour la pêche dans le port.Ma place préférée se situait à peu près à la moité de la jetée,au pied d'un lampadaire ,et en face d'unpetit chalutier blanc...Il y avait aussi éntre la plage et le port ,dans le prolongement de la jetée ,des balancoires...Qu'est-ce que j'ai pu prendre comme coups de soleil ,chaque début d'été !Po-po-pooo !!!Le souvenir qui me bouleverse toujours encore ,c'est quand le soir venu,en maillot dans le sable encore chaud ,d'entendre d'abord le bruit particulier d'un palengrier qui sortait et de voir ensuite son ombre se détacher entre la mer et le ciel ! ....Puis c'était le retour à la maison ...Il se fait tard et je vais me mettre au lit...Bonsoir à tous
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L
Bonjour à tous, <br /> <br /> Je suis la petite fille de Nicolas braca et de Catherine rando, fille de Robert braca <br /> <br /> Ils habitaient 8 rue Victor Hugo ils étaient agriculteurs et possédaient des propriétés à staoueli et une sablière ... Papa est décédé le 20 juin 2017 ... Mais toute mon enfance j'ai été bercée par les souvenirs de leurs piques nique au ruisseau aux singes, de cherchell sidi feruch et blida où papa a effectué son service militaire, et d'autres noms comme notre dame d'Afrique ... <br /> <br /> Et comme le destin est curieux sans le savoir je me suis mariée avec une famille issue de mascara qui tenait l'imprimerie grauby .... <br /> <br /> J'ai fait une promesse à papa avant son décès .. De retourner sur ses pas ... Sur cette terre qui l'a vu naître et dont la douleur de ne pouvoir y retourner ... Non pas par moyens mais car l'émotion aurait été trop grande ... <br /> <br /> Merci de me répondre si vous les avez connus ... <br /> <br /> Bien à vous
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K
Ravie de ce commentaire, Kader. Puis-je entrer en contact avec vous ? Merci infiniment.
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K
Le port de peche et de plaisance a ete construit à l initiative de MR Portier qui etait quincailler rue Laferriere son local etait mitoyen à la mosquée. Il avait, si j ai bonne memoire un garcon et une fille qui etaient medecin à Alger je me souviens qu' ils avaient une maison tout près de la Madrague, sur la route du milieu. je me souviens quand il preparait ses palengrotes car il avait un palengrier, j habitais en face de la mosquee et j etais souvent accrocher à ses basques je lui faisais ses courses et il me racontait plein d'histoires, il m'a beaucoup appris ; je n avais que 12 ou 13 ans et il en avait à peu prés 8o ans tout cela se passe entre 1958 1960. Kader
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A
La Madrague pourait tenir son origine selon certains historiens Algeriens du mot arabe "el madrag" qui sigifie le repaire, le refuge, la cache ou encore l'abris. Bien avant la colonisation française, cette crique, calangue, baie, protégée des vents du nord et de l'est, servait non seulement aux pêcheurs mais aussi aux pirates en cas de necessité.
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P
Nous vous faisons part du décés du Docteur Pélissier Georges, les obsèques auront lieu ce mercredi 20 janvier en l'Eglise du Sacré-Coeur à Marseille à 14h45. Merci de vous unir par la prière.
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Y
Bonjour.<br /> <br /> <br /> <br /> Récemment, on a commencer a démolir la cité Évolutive. Ça me fait trop mal au cœur, vraiment mal. Un quartier monumental de Guyot-ville qui s'en va !!!
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S
Bonjour,<br /> <br /> c'est un travail super dont j'avais vraiment besoin pour mon ouvrage mais et la salaison? Même dans l'ouvrage du Dr Pelissier je n'ai rien trouvé. Pourriez-vous m'apporter quelques informations? Merci d'avance, Selma.
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Algerazur
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  • ce blog est dédié à ma marraine Renée,décédée à l'age de 23 ans ,qui repose au cimetière d'hussein dey sur cette terre d'algérie ou je suis né.ce sera un lieu d'échange et de souvenir
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