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Algerazur
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23 décembre 2021

Alphonse Daudet à Miliana

19 ans aprés le départ d'Abd el kader de miliana vers Oran,à l'ssue du blocus de deux année qu'il avait infligé à la garnison Française,le 23 Decembre 1861,Alphonse Daudet,atteint de troubles cardio-vasculaires, s’installa dans cette partie du Zaccar. Il sejourna à l'hotel du commerce ( l ex clinique) . Il y a rédigé son célèbre Tartarin de Tarascon, qui était prisé dans les manuels scolaires pendant la colonisation française. Il réussit à peindre beaucoup de tableaux de toiles de la ville de Miliana en s’installant le jour dans les cafés maures. La boutique, d'où il observait les moeurs citadines, d'une ville qui l'a impressionné à un point tel, qu'il lui a réservé tout un chapitre dans Les Lettres de mon Moulin (à Milianah) Extrait''lettres de mon moulin''-Notes de voyage : Cette fois, je vous emmène passer la journée dans une jolie petite ville d'Algérie, à deux ou trois cents lieues du moulin... Cela nous changera un peu des tambourins et des cigales... ... Il va pleuvoir le ciel est gris, les crêtes du mont Zaccar s'enveloppent de brume. Dimanche triste... Dans ma petite chambre d'hôtel, la fenêtre ouverte sur les remparts arabes, j'essaye de me distraire en allumant des cigarettes... On a mis à ma disposition toute la bibliothèque de l'hôtel; entre une histoire très détaillée de l'enregistrement et quelques romans de Paul de Kock je découvre un volume dépareillé de Montaigne... Ouvert le livre au hasard, relu l'admirable lettre sur la mort de La Boétie... Me voilà plus rêveur et plus sombre que jamais... Quelques gouttes de pluie tombent déjà. Chaque goutte, en tombant sur Ie rebord de la croisée, fait une large étoile dans la poussière entassée là depuis les pluies de l'an dernier... Mon livre me glisse des mains, et je passe de longs instants à regarder cette étoile mélancolique... Deux heures sonnent à l'horloge de la ville, - un ancien marabout dont j'aperçois d'ici les grêles murailles blanches... Pauvre diable de Marabout! Qui lui aurait dit cela, il y a trente ans, qu'un jour il porterait au milieu de la poitrine un gros cadran municipal, et que, tous les dimanches, sur Ie coup de deux heures, il donnerait aux églises de Miliana le signal de sonner les vêpres?... Ding! dong! voilà les cloches parties!... Nous en avons pour longtemps... Décidément, cette chambre est triste. Les grosses araignées du matin, qu'on appelle pensées philosophiques, ont tissé leurs toiles dans tous les coins... Allons dehors.

Extrait sur les commerçants juifs :Lettres_de_mon_moulin_le_juif_de_Miliana

 

 

Voir aussi:

 

 

Gare de Miliana

 

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Commentaires
N
Évoquer une ville où on a vu le jour cela nous replonge dans notre enfance. Milana,ville millénaire construite au pied d'une montagne, le Zaccar dont on parle peu et pourtant le fer extrait des mines du Zaccar avait servi à la construction de la Tour Eiffel !! Merci A. Daudet d'avoir écrit un passage sur cette petite ville historique dans son livre , les lettres de mon moulin, pour moi c'est une valeur sentimentale.
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M
Cette lecture sur Miliana me rappelle mon adolescence en ce qui me concerne ce sont que de beaux souvenirs! nous pourrions évoquer <br /> "Les trois messes basses " <br /> "Le sous préfet au champs"<br /> et l'inoubliable texte " Des petits vieux " <br /> Le coeur se serre en évoquant toutes ces proses,<br /> c'est mon père qui m'avait donné le gout de la lecture ! Je l'en remercie .........<br /> Ne pas OUBLIER " LES ORANGERS DE BLIDA " <br /> et "LES SAUTERELLES " une belle page sur l'Algèrie!<br /> Merci Monsieur d'avoir évoqué cet auteur que j'aime tant ! En plus mon père était né a Miliana<br /> ensuite il s'est installé a Hussein-Dey
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G
Alphonse Daudet était pour moi le favori de mes lectures dans les collections pour la jeunesse. J'adorais ses descriptions, l'émotion que chaque phrase faisait naître dans ses contes , tous ciselés dans un magnifique mais simple langage. Mais ce n'est qu'adulte que je découvris la méchanceté de certaines de ses descriptions où il se faisait un morbide plaisir de traîner dans la boue chaque type de fils de Moise qu'il rencontrait sur son chemin . Le texte de Milliana en est un exemple parmi tant d'autres. ( Guy de Maupassant d'ailleurs s'y laissa aller aussi à salir ce monde de dhimmis).<br /> Aphonse Daudet fut furieusement anti-sémite ( Il donnera des fonds à Drumont pour lui permettre de publier l'horrible pamphlet "La France Juive" .<br /> Son fils Léon rédige (lors du Procès de Dreyfus) un article qui alors fait forte impression, tant l'écrivain y verse son venin de polémiste, fait de haine et de mépris. Ses formules sont restées célèbres : « il n'a plus d'âge. Il n'a plus de nom. Il est couleur traître. Sa face est terreuse, aplatie et basse, sans apparence de remords, étrangère à coup sûr, épave de ghetto » (Le Figaro, 6 juillet 1894). Cet écrivain dans ses oeuvres célèbres a donc contribué à répandre chez les jeunes lecteurs avec un immense talent et à répétition les préjugés qui formeront en France un sol fertile pour accueillir le nazisme.<br /> C'est donc avec le coeur serré que j'ai relu ce conte, en essayant d'y voir que le génie littéraire de cet écrivain remarquable. Dommage..là aussi, il n'y a pas d'amour heureux.
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Algerazur
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  • ce blog est dédié à ma marraine Renée,décédée à l'age de 23 ans ,qui repose au cimetière d'hussein dey sur cette terre d'algérie ou je suis né.ce sera un lieu d'échange et de souvenir
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