Emigration italienne en Algérie...
Pêcheurs napolitains à Tipasa
L’émigration italienne de 1830 à 1914 - vers l’Algérie Depuis le moyen âge des relations amicales se sont développées entre les Italiens et les habitants de l’Afrique du Nord avec des périodes de conflits épisodiques suivies de trêves ou chaque camp essaie de récupérer ses ressortissants captifs ou esclaves. A partir du XVIème siècle l’activité des corsaires barbaresques s’amplifie et les Italiens redoutent les raids fréquents sur leurs rivages qui prennent en otages puis en esclavage à Tunis et Alger les personnes capturées. (voir l’histoire de Procida). Plus de 2000 italiens étaient retenus en captivité dans l’espoir de rançons ou autres et de même Livourne, Naples, Gènes, avaient des prisonniers Nord Africains. (Lire l’histoire du colonel Yusuf 1808-1866 né à Livourne…). En 1622 un corsaire renégat Picinini fit édifier à Alger une mosquée qui devint au XIXème siècle l’église de Notre Dame des Victoires dans le quartier de la marine où se sont déroulés tous les événements religieux: baptêmes, mariages, enterrements au XIXème de nos ancêtres ( archives actuellement à Nimes):
https://storage.canalblog.com/64/97/281248/55543803.pdf .
En Algérie et plus particulièrement dans le golfe de Stora les pêcheurs européens ont précédé de très loin les colons et même l'armée française car bien avant 1830 la faune marine, très riche en espèces, avait attiré d'importantes flottilles de diverses nationalités. C'est ainsi que des escadrilles marseillaises et génoises vinrent pendant des siècles pour la récolte du corail et des éponges qui se trouvaient disséminés sur la côte. De même les habitants des îles de Procida, d'Ischia et de tous les villages du golfe de Naples s'engageaient très nombreux au service des armateurs pour la pêche en Algérie. Ces Italiens venaient sur la côte orientale relâcher pendant une semaine ou plus durant la belle saison, pêchaient aux abords immédiats de la côte, débarquaient le produit de leur pêche dans une baie déserte, séchaient leurs filets, salaient leurs poissons et repartaient tout aussitôt pour leur port d'attache. Et cela malgré l'insécurité qui régnait sur ces rivages à l'époque aux mains des Turcs. Les pratiques s'élargirent pourtant: au lieu de relâcher pour peu de temps, Napolitains, Génois, Siciliens commencèrent à s'installer par petits groupes pour toute la belle saison dans les criques. Les hommes venaient seuls, sans femmes, et dormaient dans les barques tirées au sec. Assez vite quelques-uns d'entre eux s'installèrent à demeure mais pendant plus d'un demi-siècle d'autres continuèrent à venir pêcher en été seulement. C'est ainsi qu'en 1864 les Italiens constituaient la majorité de lapopulation maritime de l'Algérie.Livres
Source :http://www.procida-family.com/
Voir :http://www.procida-family.com/docs/publications/emigration-italienne.pdf
Voir aussi : http://l.auberge.espagnole.free.fr/hist0006.htm?fbclid=IwAR1HgNdJQ0TPZj3-7I9npFEOSa7A56gDuSwodkKmzTe-Ny5lskf1x8WEHpE
Livres ▼
-les Italiens en Algérie" ( http://www.editions-gandini.fr/ )
-les Italiens au Maghreb (Mémoire de Notre Temps)http://www.decitre.fr/livres/les-italiens-au-maghreb-algerie-tunisie-1816-1962-9782842101626.html