Avril 1939.. Réfugiés Espagnols en Algérie

En avril 1939, la guerre civile se termine par la défaite du camp républicain. Des centaines de milliers d’Espagnols sont contraints de quitter leur pays. Le nord du Maroc, sous domination espagnole, leur étant fermé, quelques milliers d’entre eux rejoignent la côte algérienne. Dès les mois de février et mars 1939, des télégrammes sont échangés entre le gouverneur général de l’Algérie (GGA), le général commandant la division d’Alger, les préfets et sous-préfets qui annoncent l’arrivée sur le territoire algérien de réfugiés espagnols (RFE). Ces émigrés espagnols utilisent différents moyens de transport pour arriver en Algérie : des petites embarcations de pêche, des chalutiers, des goélettes ; ils embarquent aussi sur des cargos de ligne qui transitent par l’Algérie.

Stanbrook, l’un des derniers bateaux ayant pu appareiller pour l’Algérie sauvant ainsi des milliers de républicains espagnols avant l’arrivée des franquistes. ici , à son arrivée à Oran.

la liste intégrale des passagers →stanbrook_lista_alfabetica

Ci-dessous, une photographie de l'héroïque capitaine Archibald Dickson, aimablement fournie par Daniel R. Moya Fuster et le Comité civique de Alicante, appartenant aux archives de la famille Dickson  et publiées dans le spécial "1939. Guerre se termine à Alicante "

Sources:▼

http://alicantevivotest.wordpress.com/2009/03/28/homenaje-al-capitan-dickson/

http://espana36.voila.net/exil/stanbrook.html

À leur arrivée, ils disposent tous de passeports délivrés par l’administration républicaine avec des visas à destination du Mexique, de Cuba ou du Nicaragua. Les concernés « avouent » que ce sont les seuls passeports qu’ils pouvaient avoir pour quitter l’Espagne (lettre du 19 mars) et qu’ils ne pouvaient obtenir du consulat de France qu’un visa de transit. Leur seul objectif était finalement de quitter l’Espagne devenue inhospitalière pour eux. A priori ils n’avaient nullement l’intention de se rendre en Amérique latine.

Dès le 31 mars 1939, une lettre du GGA au ministre de l’Intérieur, l’informe que le total des réfugiés espagnols en Algérie s’élève à 5 100 personnes, auxquelles il faudrait ajouter un nombre indéterminé d’individus arrivés individuellement et hébergés par leurs familles.

Source :http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=ADH_113_0155

PDF :Immigrés_Espagnols_Algérie_1939_41

Comments

[Campomar]

Je suis à la recherche de la liste des réfugiés du Ronwyn arrivés à Carnot le 15 Mars 1939..

Merci

[spavone]

j'ai un souvenir trop lointain car j'étais une gamine lorsqu'ils étaient au camp mon père recherchait des personnes amis portant le même nom afin de faire la demande pour les sortir les faisant passer pour la famille dans une chambre à la maison nous nous sommes retrouvés avec 5 réfugiés en attendant de les placer.Il y a quelques années j'ai retrouvé l'un deux à Baza en espagne quel joie nous avons passés une trés bonne journée il nous a reçu comme des rois

[Campomar]

Je recherche la liste des refugiés espagnols arrivés a Tenes puis Carnot en algérie

Merci

[mas ciccoli g]

avez vous connu a oran des freres callejon mathieu Bernardo manuel il en manque un antoinio.partnt de dalhias via oran debut 1900....commercant a oran..je suis descendante direct ....merci

[SPAVONE]

je n'avais que 11 ans quand le stranbrook est entré au port d'oran mon père est allé voir s'il y avait de sa famille à bord j'ai toujours cette image devant les yeux chaque fois que j'en parle( ça fait 77 ans) il n'y avait que des hommes ensuite ils ont été hébergé dans des hangars pas loin de chez nous ce qui nous permettait d'aller les voir souvent avec un peu de nourriture.

[Maia2]

Je n'ai pas souvenir de membres de ma famille parmi les réfugiés espagnols. Nous descendons directement d'émigrés de la fin du 19e siècle.

En tout cas ton article a des échos assourdissants avec l'actualité !

[Georges Levy]

Bonjour René,



La vision de réfugiés, embarqués sur des rafiots pleins à ras-bord, cherchants une terre d'asile est toujours poignante, et hélas aussi actuelle !

Surprise cruelle de l'Histoire, ce sont peut-être les mêmes ou les descendants de ces Républicains espagnols qui refirent la traversée en sens inverse en 1962, avec des chalutiers chargés de leurs familles...Des fois m'assaillent des rêves angoissants sur mon avenir ici, mais avec l'aurore je reprends mes esprits et mon optimisme.

Amitiés ensoleillées

Georges.