Alphonse Daudet à Miliana
19 ans aprés le départ d'Abd el kader de miliana vers Oran,à l'ssue du blocus de deux année qu'il avait infligé à la garnison Française,le 23 Decembre 1861,Alphonse Daudet,atteint de troubles cardio-vasculaires, s’installa dans cette partie du Zaccar. Il sejourna à l'hotel du commerce ( l ex clinique) . Il y a rédigé son célèbre Tartarin de Tarascon, qui était prisé dans les manuels scolaires pendant la colonisation française. Il réussit à peindre beaucoup de tableaux de toiles de la ville de Miliana en s’installant le jour dans les cafés maures. La boutique, d'où il observait les moeurs citadines, d'une ville qui l'a impressionné à un point tel, qu'il lui a réservé tout un chapitre dans Les Lettres de mon Moulin (à Milianah) Extrait''lettres de mon moulin''-Notes de voyage : Cette fois, je vous emmène passer la journée dans une jolie petite ville d'Algérie, à deux ou trois cents lieues du moulin... Cela nous changera un peu des tambourins et des cigales... ... Il va pleuvoir le ciel est gris, les crêtes du mont Zaccar s'enveloppent de brume. Dimanche triste... Dans ma petite chambre d'hôtel, la fenêtre ouverte sur les remparts arabes, j'essaye de me distraire en allumant des cigarettes... On a mis à ma disposition toute la bibliothèque de l'hôtel; entre une histoire très détaillée de l'enregistrement et quelques romans de Paul de Kock je découvre un volume dépareillé de Montaigne... Ouvert le livre au hasard, relu l'admirable lettre sur la mort de La Boétie... Me voilà plus rêveur et plus sombre que jamais... Quelques gouttes de pluie tombent déjà. Chaque goutte, en tombant sur Ie rebord de la croisée, fait une large étoile dans la poussière entassée là depuis les pluies de l'an dernier... Mon livre me glisse des mains, et je passe de longs instants à regarder cette étoile mélancolique... Deux heures sonnent à l'horloge de la ville, - un ancien marabout dont j'aperçois d'ici les grêles murailles blanches... Pauvre diable de Marabout! Qui lui aurait dit cela, il y a trente ans, qu'un jour il porterait au milieu de la poitrine un gros cadran municipal, et que, tous les dimanches, sur Ie coup de deux heures, il donnerait aux églises de Miliana le signal de sonner les vêpres?... Ding! dong! voilà les cloches parties!... Nous en avons pour longtemps... Décidément, cette chambre est triste. Les grosses araignées du matin, qu'on appelle pensées philosophiques, ont tissé leurs toiles dans tous les coins... Allons dehors.
Extrait sur les commerçants juifs :Lettres_de_mon_moulin_le_juif_de_Miliana
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