Leon Lesca..du port d'Alger au cap ferret
Léon Lesca, entrepreneur de travaux publics, originaire de La Teste, obtint, sous Napoléon III l’adjudication des travaux du port d’Alger, et de la voie ferrée Constantine- Philippeville.De retour dans son pays natal, il acheta aux enchères publiques, dans la presque‘île du Cap Ferret, ( avec son frère Frédéric) la moitié orientale de la forêt domaniale de la Garonne, dont l’Etat venait d’autoriser le déclassement, après le vote de lois spéciales en 1860 et 63 . Il devint ainsi le propriétaire d’un vaste propriété en bordure du Bassin, entre Claouey et Belisaire. En 1865-66 il fit construire sur les terrains qu’il venait d’acquérir, au lieu-dit Gnagnotte, une villa de style mauresque, en souvenir des années passées en Algérie.
La plus ancienne photo de la Villa Algérienne▼
Une autre vue Nord- Sud..▼
Le Cap Ferret était alors un désert habité seulement par les gardiens du phare et du sémaphore,quelques douaniers et garde forestiers. Il n’existait ni route ni chemin, et le village le plus proche, Lège, se trouvait à 15kms .Les matériaux nécessaires à la construction furent acheminés par bateau depuis le port de La Teste. Au début simple pavillon de chasse, la Villa devint par la suite
le poste de commandement d’un vaste domaine. Léon Lesca exploita la forêt et les parcs à huîtres, créa des réservoirs à poissons , planta un vignoble, construisit une école, une jetée, une douzaine de logements pour son personnel, plus tard une chapelle et un presbytère . Autour de la villa, il fit aménager un parc de 25 hectares, planté d’espèces rares, et un vaste potager. C’est lui qui introduisit le Yucca et le Mimosa dans le pays..
L’arrière de la Villa. , vue du parc, côté Ouest.▼
Conseiller général du canton de La Teste pendant vingt cinq ans, administrateur des orphelinats de Gironde, grand propriétaire foncier, créateur d’une société de protection des parqueurs, et de la Société du vapeur « Courrier du Cap », Léon Lesca est mort à la Villa Algérienne en 1913, à l’âge de 88 ans.. La Villa Algérienne (avec ses dépendances ), est restée en indivision entre ses enfants . En 1940 , la maison a été occupée par les Allemands ..Le parc nécessitait les soins attentifs de plusieurs jardiniers , dès qu’il a été abandonné; il est rapidement retourné à l’état sauvage, et s’est transformé en une sorte de jungle poétique et folle, envahie par les lianes et les ronces……A la Libération, la villa elle- même était dans un état de délabrement avancé, il aurait fallu entreprendre de très importants travaux de restauration, d’autant qu’elle était rongée par les termites. Lors du partage intervenu entre les héritiers Lesca, la villa a été tirée au sort, et c’est Frantz Lesca, qui l’ a trouvée dans son lot. Il habitait au Maroc et ne voulait pas s’encombrer d’une pareille charge, il s’en est donc débarrassé au plus vite , en la vendant à des hôteliers-restaurateurs Ceux ci ont fait de mauvaises affaires; (le Cap Ferret n’était pas encore à la mode dans les années soixante), ils ont vendu à leur tour, cette fois ci à des promoteurs qui se sont empressés de démolir la Villa (1966) pour la remplacer par le bloc de béton que l’on voit aujourd’hui ….
la villa a laissé place à un immeuble où, depuis, séjournent les touristes. Ils ont une belle vue. Ceux qui sont au pied de l’immeuble …▼
Chapelle de la villa Algérienne rescapée de la démolition(Photo récente )
En savoir plus→source :https://www.bassindarcachon.com/histoire_locale.aspx?id=20
→ https://www.sudouest.fr/gironde/lege-cap-ferret/bassin-d-arcachon-la-villa-algerienne-du-cap-ferret-a-ete-detruite-il-y-a-50-ans-3756490.php