Simon Mondzain au musée de l'évéché de Limoges
Simon Mondzain,
Algérois d'adoption
Amirauté d'Alger-1962
Un tableau de cet artiste peintre ,représentant la baie d'Alger figure dans la collection du musée de l'évéché de Limoges,ce qui m'a incité à en savoir plus sur lui.....
Simon Mondzain est né en Pologne, à Chelm près de Lublin. Son père était sellier. Dès son enfance, Mondzain sait qu'il veut être peintre mais se heurte à sa famille. A la suite d'une dispute, Mondzain quitte son père pour intégrer l'école des Arts et Métiers de Varsovie et trouve des emplois temporaires chez un sellier et un retoucheur de photos.
En 1905, il entre à l'École des Beaux-Arts de Varsovie grâce au soutient de la famille Dabkowski et travaille dans l’atelier de Kazimierz Stabrowski.
Simon Mondzain - École de Paris
En 1925, il voyage pour la première fois en Algérie.
Son œuvre et de plus en plus marquée par la lumière violente et crue de l'Afrique du Nord et l'acidité des couleurs.
Port d'alger
Son mariage avec Simone Lemaire, médecin qui dirige un laboratoire d'analyse médicale à Alger, l'amène à partager désormais sa vie entre Paris et Alger et ceci jusqu'à l'Indépendance de l'Algérie en 1962. Il finira sa vie à Paris où il a gardé son atelier de la rue Campagne Première depuis les années 20, jusqu'à sa mort en 1979.
En
1937, Mondzain exécuta le grand panneau de la Kabylie pour le
pavillon de l'Algérie, à l'Exposition universelle.
L'actualité
de ses expositions fait régulièrement l'objet d'articles dans des
revues polonaises. Il tend donc à rester, malgré l'exil, un peintre
considéré et reconnu dans sa patrie d'origine. Il codirige
d'ailleurs à Alger jusque dans les années 50 le Foyer Polonais, qui
accueillait des réfugiés russes et polonais à partir de 1939. Il
rompra ce lien avec son pays en raison de ses options politiques
résolument antistaliniennes.
Durant le deuxième conflit
mondial, il interrompt ses allers-retours et se fixe pour un temps à
Alger, il y noue des amitiés durables avec Jean Grenier, essayiste
et philosophe, André Gide, ainsi qu'avec le peintre Albert Marquet.
Ce dernier qui signe la protestation des artistes et des
intellectuels français contre le nazisme quitte Paris pour
l'Algérie. C'est dans sa villa sur les hauteurs d'Alger que Mondzain
trouvera refuge lorsque les lois raciales de Vichy se feront plus
menaçantes.
Voir diaporama: