Albert CAMUS , mon pataouète , my compatriot , mi paisano ,
connaissait et utilisait le PATAOUETE
Alors Coco y s’avanœ et y lui dit: « Arrête un peu, arête «
L’autre y dit: « Qu’est-ce qu’y a ? »
Alors Coco y lui dit: « Je vas te donner des coups.
« A moi tu vas donner des coups? «
Alors y met la main darrière, mais c’était scousa.
Alors Coco y lui dit: » Mets pas la main darrière, parce qu’après j’te choppe le 6,35 et t’y mangeras des coups quand même. «
L’autre il a pas mis la main.
Et Coco, rien qu’un, y lui a donné pas deux, un.
L’autre il était par terre. « Oua, oua « , qu’y faisait.
Alors le monde il est venu. La bagarre, elle a commencé.
Y en a un qui s’est avancé à Coco, deux, trois.
Moi j’y ai dit: « Dis, tu vas toucher à mon frère?
« Qui, ton frère? »
« Si c’est pas mon frère, c’est comme mon frère. «
Alors j’y ai donné un taquet. Coco y tapait, moi je tapais, Lucien y tapait.
Moi j’en avais un dans un coin et avec la tête: « Bom, bom. »
Alors les agents y sont venus. Y nous ont mis les chaînes, dis !
La honte à la figure, j’avais, de traverser tout Bab-el-Oued. Devant le Gentleman’s bar, y avait des copains et des petites, dis ! La honte à la figure !
Mais après, le père à Lucien, y nous a dit: « Vous avez raison. «